« Finis ton assiette, il y a des enfants dans le monde qui meurent de faim »
Nous ne vous avons encore jamais exposé une partie importante du travail qui se fait à Béthanie, au PMI (Centre de Protection Maternelle et Infantile) : là, les femmes et leurs enfants malnutris sont accueillis. Ils y reçoivent des conseils en alimentation, en hygiène et de l’aide en nourriture (bouillie enrichie et lait en poudre). Les enfants atteints de malnutrition modérée peuvent venir en consultations régulièrement alors que les cas de malnutrition sévère sont hospitalisés sur place (il y a 16 places). Le nombre de consultations se monte à environ 8’000 par an.
La malnutrition est liée à une alimentation inadéquate ou à une pathologie/infection, dont les principales causes sont : L’insécurité alimentaire (famines, guerres, pauvreté), le manque d’accès à l’eau et une hygiène manquante, la mauvaise qualité des services de santé, l’inadéquation des soins aux mères et aux enfants, l’état nutritionnel des mères, la discrimination à l’égard des femmes et des jeunes filles, etc.
Parmi les formes de malnutrition les plus répandues on trouve le kwashiorkor (carence protéique, caractérisé par des œdèmes) et le marasme (carence énergétique, caractérisé par une perte de poids sévère).

Au Tchad, 37% de personnes sont sous-alimentées, 34% des enfants de moins de 5 ans ont une insuffisance pondérale et le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans est d’environ 20% (un des plus élevé au monde).

Grâce au travail des infirmiers-ères tchadiens, un grand nombre d’enfants sont sauvés en retrouvant un poids normal. Toutefois en voyant des enfants en si mauvais état « pour de vrai », cela nous secoue les tripes et on réalise encore une fois l’écart entre notre vie européenne et les difficultés de l’Afrique.
Yveline et Jonathan